Of Little Quinies

Of Little Quinies Shetland Sheepdog

Shetland Sheepdog

Notre politique de sélection

Notre politique de sélection

Notre politique de sélection.



Longtemps, des idées obscurantistes ont codifié l'élevage canin. Certaines perdurent encore. Mais la science vient doucement réveiller nos consciences.

Car le pool génique propre à chaque race s'amenuise génération après génération contraint par les règles de la cynophilie, du fait même de la notion de race canine, mais également parce que le critère principal de l'élevage, trop souvent, assimilait et assimile encore sélection et production de futurs champions, et ce principalement sur la base de critères esthétiques (phénotypiques). Comme si un chien non titré ne valait rien ...

Or cette philosophie entraine inéluctablement une hausse de la consanguinité moyenne des races canines au fil des générations.

La consanguinité provoque un accroissement de la fréquence des homozygoties, et une diminution de la fréquence des hétérozygoties (fréquences génotypiques).

L'effet le plus caractéristique est une dépression de consanguinité, qui augmente la morbidité pour les maladies autosomiques récessives. En effet, il est très rare (sinon en milieu naturel, ce qui n'est pas le cas en élevage) que la consanguinité favorise une sélection naturelle positive (ce que l'on appelle "l'effet de purge").

En 150 ans d'élevage, près de 600 maladies génétiques à prédispositions raciales ont émergé dans les races canines.

Les recherches génétiques récentes montrent que la meilleure façon de ne pas entretenir ces prédispositions raciales et de ne pas en faire émerger de nouvelles, reste de favoriser le brassage et d'éviter la consanguinité, pour ne pas contribuer à l'appauvrissement du pôle génétique.

Aussi, notre priorité est de contribuer à l'amélioration des races telles que la SCC s'en arroge le principe. Par conséquent, nous prétendons contribuer à rendre pérenne la race des Bergers des Shetland. Cela induit de produire des chiens en bonne santé mais également des chiens dont le patrimoine génétique sera assez riche pour faire perdurer la race.

Aujourd'hui, la science met à notre disposition des moyens de sélection basés sur la génétique. S'il ne faut pas s'enfermer dans une politique qui reviendrait à exclure aussi sottement des chiens porteurs de maladies comme on exclut parfois sottement un chien de la reproduction pour une queue un peu trop courte, il n'en demeure pas moins que c'est un outil plus objectif et qui permet de faire des mariages réfléchis sur un compromis acceptable, sans nuire à la richesse génétique, ni à la santé des chiens à naître.



C'est pour cette raison que :


  • Nous ne faisons pas de concours ou d'exposition : nous estimons que se limiter au phénotype d'un chien n'est pas favoriser la richesse génétique dans la race dont il est le représentant. S'il nous arrive d'en faire, c'est uniquement pour le loisir de voir des amis éleveurs et des chiens sympas, gagner ne nous intéresse pas. En France, le principe de la confirmation est à notre sens suffisemment restrictif pour ne pas y ajouter en sus une sélection basée sur des modes, des goûts ou ... des affinités ...!

  • Nous ne partageons pas les quérelles de clocher entre les défenseurs du "pur anglais" et les amateurs "d'américains". Pour nous, il n'existe qu'un standard FCI, et amputer un cheptel d'une partie de lui-même n'est rien de moins qu'un snobisme  sans aucun fondement, puisque tous les shetlands ont les mêmes ancêtres. Mais c'est surtout un dangereux risque  d'appauvrissement génétique sur la base de deux hyper-types. Certains diront que nous faisons du "mixte" : sans doute, et nous l'assumons pleinement. Mieux, nous le revendiquons et sommes fiers de savoir apprécier un chien sans préjugés, en n'interprétant pas un standard à notre convenance au-delà de ce qu'il cadre.

  • Nous pratiquons strictement un taux de consanguinité inférieur à 7 % sur 5 générations.

  • En règle générale, même lorsqu'ils sont titrés, les mâles que nous utilisons sur nos femelles ont peu reproduit au moment où nous les sollicitons. Par ailleurs, nous n'accepterions pas que nos mâles deviennent des incontournables du cheptel en acceptant des dizaines de saillies extérieures ...

  • Nous faisons des mariages en ayant l'assurance de ne pas produire de chiens atteints de pathologies génétiquement identifiées comme dominantes ou récessives. Mais pour les secondes, nous distinguons le chien atteint, du chien exempt et du chien porteur : nous ne faisons pas d'atteint, mais l'eugénisme n'étend décidément pas notre philosophie, nous estimons qu'il serait contre-productif de ne vouloir produire que des "exempts de tout", au risque de revenir à la case "appauvrissement du pôle génétique" ... Un chien porteur d'un gène délétère récessif, fera un excellent chien de compagnie en bonne santé, voire de reproduction, si marié à son tour à un exempt. Dans cette optique, si un des deux reproducteurs est testé exempt d'une affection autosomique récessive, et pas son/sa partenaire, nous estimons que notre mission de base est remplie.

  • Toutefois, cela ne suffisant pas, lorsque nous savons qu'un de nos reproducteurs est exempt pour une maladie, nous avons la démarche de préserver pour les chiots à venir cette avancée, considérant que le travail des éleveurs avant nous, et que notre travail en amont limitant la consanguinité, doivent permettre de fixer des améliorations pérennes.


Nous ne prétendons pas faire mieux que les anciens, qui faisaient avec les moyens de l'époque, ou que certains de nos contemporains, trop influencés par des pratiques devenues des coutumes. Mais nous aspirons à tirer les leçons du passé, à vivre avec notre temps, pour qu'un futur soit possible ...

Cette approche ne nous empêche pas de faire de beaux chiens, et d'avoir des exigences de sélection également basées sur le respect du standard. Elle ne nous empêche pas non plus de résister à la "testose", forme de psychose qui rend dépendant et ultra consommateurs de tests génétiques. Mais pour nous, la beauté d'un chien est principalement d'être bien construit, de ne pas porter sur lui les stigmates d'une maladie, et AUSSI d'être riche d'ancêtres nombreux et distincts : pour son confort, celui de ses maîtres, mais aussi pour les générations futures.

Nous estimons que la pérennité et l'homogénéité relative de la Race Berger des Shetland ne s'obtiendront qu'en prenant le temps de pratiquer un brassage qui n'exclut pas le bon invisible sous prétexte du mauvais visible, mais lisse progressivement les caractères indésirables pour ne perdre aucun des caractères désirables. N'utiliser qu'une ou deux lignées nous semblent donc aussi absurde que dangereux.



Nous aimons trop les shetlands pour les condamner, dans tous les sens du terme, à n'être QUE de beaux  ...